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Ligue vaudoise contre le cancerQui sommes-nous?Notre journalLe travail de la Ligue en temps de pandémie

Le travail de la Ligue en temps de pandémie

Les conséquences de la pandémie de Covid-19 se font ressentir sur le long terme. La Ligue met les bouchées doubles pour apporter son soutien aux patients et à leurs proches.

La Ligue vaudoise contre le cancer (LVC) a engagé toutes ses forces, au plus fort de la pandémie, pour accompagner les patients et leurs proches. Elle continue maintenant de s’investir jour après jour pour les aider à faire face aux conséquences de la crise sanitaire qui a frappé notre pays de plein fouet.

Lundi 16 mars 2020, onde de choc : le Conseil fédéral qualifie la situation en Suisse de «situation extraordinaire» au sens de la loi sur les épidémies. Du jour au lendemain, le pays est mis à l’arrêt et la population reçoit la consigne de rester chez elle. Un coup dur pour de nombreux patients déjà fragilisés par la maladie. La Ligue vaudoise contre le cancer (LVC) a redoublé d’efforts pour les accompagner dans cette nouvelle épreuve.

SOUTIEN JURIDIQUE RENFORCÉ

La situation de crise a fait émerger de nouveaux besoins chez les patients, besoins qui se sont particulièrement fait sentir dans la sphère professionnelle. Difficile en effet de comprendre toutes les implications concrètes du train de mesures prises par le Conseil fédéral pour atténuer les conséquences économiques du coronavirus. « L’inquiétude était palpable, le nombre des demandes adressées à la permanence juridique de la Ligue a bondi en flèche – d’un tiers environ – durant les premières semaines de la crise », note Yves Hochuli, directeur adjoint de la LVC. Beaucoup de questions portaient sur les mesures concernant la poursuite du travail dans les entreprises et la nécessité ou non, pour les personnes à risque, d’être présentes physiquement à leur poste. Autre sujet de préoccupation majeure, les conditions qui régissent le droit au chômage partiel ou à l’allocation pour perte de gain. « La situation a pris une tournure très difficile pour un nombre important de personnes touchées par le cancer et les conséquences s’en ressentiront sur le long terme » déplore Yves Hochuli.

MAINTENIR LE LIEN SOCIAL AVANT TOUT

En parallèle au soutien juridique, la préservation des relations avec les malades figurait au cœur des priorités de la Ligue durant cette phase aigüe de la crise. Les assistantes et assistants sociaux, en contact permanent avec les équipes cliniques des hôpitaux et autres établissements dans lesquels ils sont basés, ont continué de suivre les patients à distance. Et ont également pu, en télétravail, traiter les urgences sociales et prendre en charge de nouveaux cas. Responsable du Service conseil et soutien de la LVC pour la région lausannoise, Lara Fohouo souligne que la pandémie a ravivé l’anxiété de beaucoup de patients, inquiets, pour certains, de l’impact que le Covid-19 pourrait potentiellement avoir sur la poursuite de leur traitement. « Nous les avons écoutés et rassurés, c’est aussi une partie importante de notre travail », explique-t-elle.

Il a également fallu trouver des réponses aux questions qui se posaient sur le plan logistique, notamment pour organiser les transports bénévoles vers les lieux de soins, suspendus pour la plupart par les institutions qui les assuraient. « Un véritable casse-tête » selon Véronique Monachon, assistante sociale spécialisée dans le domaine de la pédiatrie. Au final, c’est grâce au soutien de l’État-major cantonal de conduite de l’État de Vaud que la Ligue a pu trouver des solutions durables.

Pour rester aux côtés des patients, la Ligue a également réaménagé son offre d’activités collectives. Si presque toutes les conférences ont été annulées, de nombreux cours se sont donnés en ligne (yoga, autohypnose, danse, activité physique douce, etc.). Au-delà du lien social qu’elles ont contribué à préserver, ces réunions de groupe virtuelles ont permis aux participants de lutter contre le déconditionnement physique induit par le semi-confinement.  Rester en mouvement augmente la qualité de vie des patients, avec des bénéfices pour la santé sur le long terme. Margrit Marchand, touchée par la maladie, en témoigne. Elle apprécie le fait d’avoir pu poursuivre le cours de yoga mis sur pied par la LVC. « Bouger me procure un bien-être physique. Pour moi qui suis plutôt nerveuse malgré le calme apparent que je dégage, le bénéfice est également d’ordre psychologique. Et j’ai pu rester en contact avec les autres participants, ce qui est très appréciable alors que nous étions presque coupés du reste du monde. »

PARTICIPATION À LA CENTRALE DES SOLIDARITÉS

Pour des raisons évidentes, certaines prestations de la Ligue ont dû être suspendues durant le semi-confinement, comme les visites à domicile ou les actions de prévention auprès de la population vaudoise. Plusieurs collaborateurs et bénévoles de la LVC ont ainsi proposé gratuitement leurs services à la Centrale des solidarités, plateforme de soutien mise sur pied par le Canton de Vaud pour répondre aux besoins urgents de la population durant l’épidémie de coronavirus. C’est le cas de Julien Grandjean, assistant social, qui se réjouit que les autorités aient instauré ce dispositif social de 2e ligne pour soutenir les communes. « Il me semblait important de participer à l’effort collectif et de faire preuve de solidarité envers des personnes en situation de vulnérabilité. »

UN AVENIR AUX CONTOURS INCERTAINS

Solidarité, le mot est dit. Elle est primordiale pour aider les personnes atteintes de cancer qui sont actuellement touchées de plein fouet par les conséquences économiques, sociales et psychologiques de la pandémie de Covid-19. Le soutien de nos généreux donateurs est plus que jamais essentiel.

La Ligue a d’ores et déjà entrepris des démarches pour lever des fonds supplémentaires vu que le nombre des demandes de soutien financier adressées à l’association a pris l’ascenseur depuis plusieurs mois. Outre les personnes qui ont été licenciées au plus fort de la crise et celles qui voient leur salaire diminuer car elles se retrouvent au chômage partiel, plusieurs catégories de travailleurs sont particulièrement vulnérables, comme les indépendants ou les salariés payés à l’heure. Et c’est sans compter avec l’explosion attendue du chômage des jeunes et des apprentis cet été.

Béatrice Tille

À l’heure où nous mettons cet article sous presse, la majorité des activités économiques, scolaires, sportives et culturelles ont repris en Suisse. Nous ne pouvons exclure que les conditions soient différentes aujourd’hui en raison de l’évolution de la situation sanitaire dans le pays.