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Ligue vaudoise contre le cancerQui sommes-nous?Notre journalLa LVC souffle ses 60 bougies

La LVC souffle ses 60 bougies

La LVC, investie depuis 60 ans dans la lutte contre le cancer, poursuit son engagement pour que les malades gardent leur place dans la société.

La Ligue vaudoise contre le cancer (LVC) célèbre ses 60 ans en 2020. Cet anniversaire marque notre présence de longue date auprès des patients et de leurs proches, garantie par la générosité de nos donateurs. Un travail de proximité qui reste malheureusement d’actualité : une personne sur trois sera touchée par cette maladie au cours de sa vie.

L’année du 60e anniversaire de la Ligue vaudoise contre le cancer (LVC) a débuté sur une note sombre avec l’apparition du Covid-19. Cette crise sanitaire d’envergure a mené l’association à faire preuve de réactivité, souplesse et dynamisme pour poursuivre ses missions, autant de qualités inscrites dans son ADN (lire l'article "Le travail de la Ligue en temps de pandémie"). De tout temps, la Ligue s’est adaptée au contexte socio-sanitaire dans lequel les malades et leur entourage évoluaient afin d’apporter des réponses pragmatiques aux difficultés qu’ils rencontraient.

LE SOUTIEN PSYCHOSOCIAL ET LA PRÉVENTION, CŒUR DE MÉTIER

La LVC a vu le jour en 1960 sur l’initiative de la Société vaudoise de médecine, avec un double objectif : reprendre les tâches médicales et sociales assurées depuis les années trente par le Centre anticancéreux romand et poursuivre la collaboration avec la Ligue nationale suisse pour la lutte anticancéreuse. Dès les débuts de son activité, l’association s’est ainsi attelée à organiser les consultations médicales de suivi dans les différents hôpitaux du canton, les assistantes sociales se chargeant du volet psychosocial de cette prise en charge. Leur travail – fait d’écoute, de soutien administratif, de recherche et d’octroi d’aide financière – revêtait et revêt aujourd’hui encore une importance de taille. La maladie n’impacte pas uniquement la santé du patient, mais tous les autres aspects de son existence : psyché, environnement social et professionnel ou encore ressources financières.

Dotée d’une commission médicale, la LVC a par ailleurs toujours porté une attention particulière aux défis à relever en matière de santé publique, qu’ils concernent l’offre en soins ou le développement de mesures de prévention. Avec des résultats tangibles. En 1963, la LVC a entrepris, avec le concours des médecins praticiens et des services hospitaliers, l’enregistrement de tous les cas de cancer dans le canton de Vaud. Cette démarche s’est soldée par la création du Registre vaudois des tumeurs en 1972, actuellement géré par Unisanté, Centre universitaire de médecine générale et santé publique basé à Lausanne. L’établissement de telles statistiques est important pour mesurer l’incidence des cancers et leur évolution. Les données récoltées permettent d’améliorer la prise en charge médicale, mais aussi d’élaborer des mesures de prévention et de dépistage les plus efficaces possibles.

Le dépistage, justement, constitue un autre enjeu majeur de santé publique : il permet une détection précoce de la maladie, augmentant ainsi les chances de guérison. Via son service de prévention, créé en 1997, la LVC a participé au lancement de deux programmes de dépistage dans le canton de Vaud : celui du cancer du sein en 1999 et celui du cancer du côlon en 2016.

TOURNANT DANS LA PRISE EN CHARGE

Passerelle entre les patients et les hôpitaux et cliniques du canton, la LVC travaille dans un contexte médical qui a sensiblement évolué au fil du temps. Les progrès fulgurants dans les traitements proposés (immunothérapie, thérapies ciblées, etc.) augmentent significativement les chances de survie. Aujourd’hui, près de 70 % des personnes touchées par la maladie – tous types de cancer confondus – sont encore en vie cinq ans après avoir été diagnostiquées. Une importance accrue est donc désormais accordée au maintien de la qualité de vie, alors qu’auparavant, la survie constituait l’unique priorité. 

Ce tournant dans la prise en charge des malades, la Ligue l’a concrétisé par la mise sur pied, en 2019, de deux programmes pilotes de réadaptation oncologique en collaboration avec les Établissements hospitaliers du Nord vaudois (eHnv) et le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Ils devraient démarrer cette année et ont pour but de faciliter le retour à la vie de tous les jours par des mesures permettant de limiter les atteintes physiques, psychiques et sociales de la maladie. Seront notamment proposés de l’activité physique adaptée, de la diététique ou encore du soutien psychosocial. Depuis 1994 déjà, la LVC offre aux patients des activités collectives, pour certaines également axées sur le mouvement ou l’alimentation, mais ces prestations n’étaient pas inscrites dans un programme de réadaptation dédié. 

La réinsertion professionnelle constitue aussi un élément clé pour reprendre le cours normal de sa vie. Pionnière en la matière, la LVC a développé un programme de sensibilisation et de soutien qui s’adresse aussi bien aux employés qu’aux employeurs. Intitulé « Cancer et travail », il propose, depuis 2018, de nombreux outils pour faciliter le retour à l’emploi après la maladie. Cette même année, la Ligue a ouvert une permanence juridique gratuite à l’intention des patients, leur offrant des conseils personnalisés en matière de droit du travail, des assurances sociales et privées ainsi que des successions.

SOUTIEN À LA RECHERCHE

En complément à ses missions d’accompagnement social et de prévention, la Ligue a depuis toujours, et sous différentes formes, apporté son soutien à la recherche – pour un montant global d’un peu plus de 4 millions de francs depuis sa création en 1960. Aujourd’hui, l’association cible les projets de recherche qui visent à améliorer la qualité de vie de personnes atteintes de cancer et de leurs proches ou à affiner les interventions préventives.  

UN TRAVAIL EN RÉSEAU

La Ligue ne saurait offrir ses différentes prestations sans être solidement ancrée dans le réseau socio-sanitaire vaudois. Dans les années 2000, elle a scellé sa coopération de longue date avec les principaux établissements hospitaliers et cliniques du canton en signant des conventions de collaboration. Ces partenaires accueillent en leur sein des assistantes et assistants sociaux de la Ligue qui travaillent en lien direct avec les équipes cliniques. La LVC est également en contact étroit avec les services publics communaux et cantonaux concernés par la prise en charge du cancer, les faîtières d’entreprises vaudoises ainsi que les associations, fonds et fondations qui la soutiennent régulièrement. Depuis 1995, la Ligue peut aussi compter sur la générosité de ses bénévoles pour des visites à domicile, la tenue de stands ou des travaux administratifs ponctuels. Des synergies sont par ailleurs développées au niveau supra-cantonal avec l’ensemble des ligues cantonales contre le cancer et la Ligue suisse contre le cancer. 

ET DEMAIN ?

Vieillissement de la population oblige, le nombre des nouveaux cas de cancer continuera d’augmenter, amenant la Ligue à poursuivre son travail auprès de la population. Avec des patients dont les besoins évoluent au gré des changements médicaux, sociaux et, bien sûr, sanitaires – pensons par exemple au Covid-19. Merci à vous, donateurs, de votre fidèle soutien, qui nous permet de rester aux côtés de ceux qui en ont besoin.

Béatrice Tille