« Mon projet est simple : lever des fonds pour la Ligue vaudoise contre le cancer. Cette maladie a touché plusieurs personnes de mon entourage, et peu à peu, l’idée a fait son chemin : associer un défi sportif à une cause qui me tient à cœur. Octobre, c’est aussi le mois de sensibilisation au cancer du sein. J’ai donc choisi de courir ce marathon en soutien à toutes les personnes touchées par le cancer. »
Où ? Lausanne
Quand ? Le 26 octobre 2025
Toutes les informations : « Si vous le souhaitez, vous pouvez verser un don à la Ligue pour m’accompagner dans cette démarche. Savoir que vous êtes à mes côtés me donnera la force de m’entraîner et d’affronter cette distance mythique de 42,195 km. Ensemble, faisons la différence !
Voici les coordonnées pour votre soutien : CH26 0900 0000 1002 2260 0 – Mention "Jonas marathon"
Le marathon, le cancer et moi
Mon intérêt pour le marathon remonte aux Jeux olympiques d’Atlanta en 1996. À l’âge de 18 ans, j’ai découvert cette distance à la télévision et j’ai décidé que je courrais un jour un marathon.
Quelques années plus tard, en 2007, un reportage à la télévision sur le marathon de New York a ravivé cette idée et m’a donné envie de réaliser deux rêves : courir un marathon et courir celui de New York.
J’ai toujours été sportif depuis mon plus jeune âge. Après quelques années de football, j’ai développé une passion pour le tennis. Cependant, je n’ai jamais vraiment couru, si ce n’est pour courir après la balle sur le court.
Les aléas de la vie ont fait que mon rêve de courir un marathon a été reporté à de nombreuses reprises.
Mon lien avec le cancer ne date pas d’hier, mais j’ai eu la chance de ne pas être touché dans mon entourage proche jusqu’à l’été 2011. Le jour où mon papa m’a annoncé par téléphone qu’il avait un cancer du poumon restera à jamais gravé dans ma mémoire. Un ouragan émotionnel m’a submergé : peur, angoisse, inconnue, et en même temps, le refus de croire qu’il pourrait y avoir une issue négative. Mon papa était pour moi le plus fort, rien ne pouvait lui arriver. Il avait toujours géré toutes les situations qui se présentaient devant lui, il allait donc gérer celle-ci également. Les pronostics des médecins étaient très optimistes, tout était donc réuni pour que cela se passe bien. Mais six mois plus tard, après une lutte intense, la maladie avait gagné et nous rendions un dernier hommage à mon papa par une belle journée ensoleillée. La maladie qui me semblait lointaine, qui n’arrivait qu’aux autres, était maintenant bien réelle et faisait également partie de ma vie.
Après une longue phase difficile de deuil, je n’ai pas pour autant changé mes habitudes, notamment en continuant à fumer. La naissance de mon premier enfant en septembre 2013 a été un événement marquant. Ce soir du 21 septembre 2013, après une journée intense en émotions, fut celui de ma dernière cigarette. J’étais devenu père, je ne pouvais concevoir de continuer à fumer et d’exposer mon enfant à quelque chose d’aussi nocif.
Mais toujours pas de course à pied dans ma vie à ce moment-là, il y avait toujours une bonne raison pour remettre au lendemain.
En février 2017, la maladie a frappé à nouveau. Ma soeur de coeur, qui réside aux États-Unis, a essayé de m’appeler en pleine nuit. Comme nous communiquions principalement par messages écrits à l’époque, j’ai compris que quelque chose de grave s’était produit en voyant son appel.
Elle m’a demandé de la rappeler dès que possible, ce que j’ai fait. Elle m’a alors révélé qu’elle souffrait d’une tumeur au cerveau et qu’elle devait subir une opération rapidement. Cette fois-ci, les pronostics des spécialistes étaient extrêmement sombres. Ses chances de survie étaient minces, avec une espérance de vie estimée entre 12 et 18 mois. Heureusement, l’opération s’est déroulée avec succès. En avril 2017, j’ai passé une semaine chez elle à Seattle pour passer du temps avec elle et l’aider dans son quotidien. Elle a suivi tous les traitements nécessaires et a complètement modifié son alimentation afin d’augmenter ses chances de déjouer les pronostics.
Cela fait maintenant plus de huit ans, et elle profite pleinement de chaque jour. Tous les six mois, nous attendons avec impatience les résultats de son IRM pour surveiller l’état de la maladie, qui est toujours présente mais inactive.
Cette fois-ci, je crois que la maladie fait partie intégrante de ma vie, pour toujours. Pourtant, je n’ai personnellement été épargné jusqu’à présent.
Fin de l’été 2023, des problèmes gastriques récurrents m’ont poussé à consulter mon médecin généraliste. Pour me rassurer, il m’a suggéré de passer une coloscopie, un examen de routine.
Tout s’est bien passé, et le spécialiste s’est montré rassurant, il avait trouvé un polype, mais rien d’inquiétant. Il a été analysé, comme c’est la procédure, puis le résultat est tombé : le polype était pré-cancéreux. Cette fois, la maladie s’approchait dangereusement. Il était temps d’arrêter de remettre mes rêves au lendemain.
Quelques mois plus tard, en février 2024, une collègue nous a annoncé être atteinte d’un cancer du sein. Ce jour-là, la pièce est tombée. Cette fois, j’ai décidé d’agir. Je me suis rendu dans un magasin de sport et j’ai acheté une paire de chaussures de course à pied et quelques t-shirts. Le 1er mars 2024, j’ai commencé à courir et je me suis inscrit pour le marathon de Lausanne, prévu le 27 octobre. Pour mon premier marathon, je voulais contribuer à une cause, j’ai donc mis en place une collecte de dons en faveur de la Ligue suisse contre le cancer. Après 7 mois d’entraînement et 4 heures et 43 minutes d’effort, j’ai franchi la ligne d’arrivée le dimanche 27 octobre.
J’ai évidemment continué à courir et à m’entraîner depuis. Je me suis ensuite inscrit pour le marathon de Genève, que j’ai couru le 11 mai 2025 en 4 heures et 19 minutes.
Je suis à nouveau inscrit pour le marathon de Lausanne 2025, qui aura lieu le dimanche 26 octobre 2025. Cette année, je ne veux pas courir seul et je veux à nouveau rendre mon effort utile.
J’ai donc contacté la Ligue vaudoise contre le cancer, avec qui je suis ravi de partager ce projet.
Crédit photo : Jonas Burdel