La radiothérapie repose sur l’emploi de rayons de haute énergie, principalement des rayons X, pour cibler et éliminer les cellules cancéreuses (malignes) en endommageant leur ADN, ce qui freine leur multiplication. La radiothérapie cible la tumeur directement à l’endroit où elle se situe, parfois même dans une zone légèrement élargie pour englober, par exemple, des ganglions malades. Ce traitement permet donc de stériliser une région plus vaste que celle qu’un chirurgien pourrait enlever. L’objectif principal de la radiothérapie est donc de réduire la taille de la tumeur, d’éliminer les cellules cancéreuses, et d’en soulager les symptômes, tout en préservant au maximum les tissus sains avoisinants.
Dr Stéphane Cochet, membre du Comité de la LVC
Spécialiste FMH en oncologie médicale, Clinique de la Source
La chimiothérapie est un traitement médical contre le cancer qui emploie des agents chimiques pour inhiber la prolifération des cellules cancéreuses, facilitant ainsi la régression de la tumeur. Elle est administrée soit par voie intraveineuse soit par comprimés, selon la stratégie thérapeutique définie par l’oncologue et validée souvent lors d’une discussion pluridisciplinaire de médecins spécialisés (appelée tumor board). L’oncologue guide ensuite le patient à chaque étape, adaptant le traitement à l’évolution de la maladie et aux besoins individuels. Bien que la chimiothérapie puisse entraîner des effets secondaires désagréables, les progrès médicaux ont permis de développer des moyens pour les atténuer efficacement, améliorant ainsi le confort et le bien-être des patients durant leur traitement. De plus, l’intégration de la chimiothérapie avec d’autres formes de thérapie augmente les chances de guérison.
Pre Solange Peters
Spécialiste FMH en oncologie médicale, cheffe du Service d'oncologie médicale du CHUV
L’immunothérapie, à la différence de la chimiothérapie, est un traitement qui ne vise pas à directement endommager les cellules cancéreuses, mais à réactiver l’immunité du patient pour que son corps apprenne à les combattre par lui-même. Elle est le fruit d’une longue recherche, récompensée par des prix Nobel, visant à comprendre la tolérance anormale du corps envers les cellules cancéreuses et à trouver comment réactiver les défenses naturelles du corps. Administrée par voie intraveineuse, elle complète les traitements existants. Bien que les médicaments d’immunothérapie disponibles aujourd’hui soient peu nombreux et ne fonctionnent pas encore pour tous les cancers, les progrès sont significatifs, offrant un grand espoir pour des résultats plus durables et un meilleur contrôle à long terme de la maladie.
Dr Khalil Zaman, membre du Comité de la LVC
Spécialiste FMH en oncologie médicale, responsable de la Consultation spécialisée de sénologie au CHUV
Les hormones sont des substances messagères qui régulent certaines activités dans le corps. L’hormonothérapie fonctionne en interférant avec l’activité hormonale pour ralentir ou stopper la croissance des cancers qui pourrait être stimulée par ces hormones. C’est une stratégie clé dans le traitement de certains cancers, comme ceux du sein et de la prostate. Les médicaments utilisés – sous forme orale ou d’injections – peuvent bloquer la production de l’hormone, ou empêcher son action sur les cellules cancéreuses. C’est un traitement ciblé pouvant s’étaler parfois sur plusieurs années.
Dr Michel Obeid
Spécialiste FMH en allergologie et immunologie clinique, responsable du Centre des toxicités en immuno-oncologie au CHUV
Les vaccins thérapeutiques marquent une ère nouvelle dans le domaine de l’oncologie. Contrairement aux vaccins dits préventifs, ils ne préviennent pas le cancer, mais sont utilisés pour traiter des cancers déjà présents. Ils visent à stimuler le système immunitaire pour qu’il reconnaisse et combatte les cellules cancéreuses. Ils ont donc une forme d’immunothérapie, offrant une option moins invasive avec moins d’effets secondaires que la chimiothérapie ou la radiothérapie. Chaque vaccin est souvent spécifique à un type de cancer, exploitant les antigènes uniques présents sur les cellules tumorales. Grâce à des décennies de développement clinique, plusieurs formulations vaccinales sont à disposition actuellement et les recherches continuent, avec l’espoir d’améliorer considérablement le pronostic pour les patients atteints de cancer.