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Ligue vaudoise contre le cancerQui sommes-nous?Notre journalEditorial

Editorial

Cancer : des origines trop complexes pour en faire une lecture unilatérale

« Pourquoi moi ? » C’est la première question que s’est posée Maurice Manera à l’annonce du diagnostic de son cancer de la gorge. Puis en est venue une seconde : comment vais-je vivre sans mon larynx ? Les médecins lui ont en effet rapidement annoncé qu’on allait le lui retirer. Aujourd’hui, Maurice Manera, suivi par la Ligue vaudoise contre le cancer (LVC), compose avec sa nouvelle vie. Il a fait le deuil de sa voix et a appris à respirer différemment. Il nous livre un témoignage sensible, grave et léger à la fois (page 5).

« Pourquoi moi ? » L’interrogation de Maurice Manera est commune à de nombreux patients. Mais la médecine n’a pas réponse à tout : le cancer est une maladie aux origines diverses et complexes. Et face à l’inexplicable, des raisons psychosomatiques sont souvent appelées en renfort. On serait malade à cause d’une séparation mal digérée ou en raison d’une vie trop stressante. Martine Rossel, coordinatrice de la Plateforme romande de psycho-oncologie, s’inscrit en faux contre ces croyances véhiculées par la culture ambiante et matérialisées dans de nombreux ouvrages de développement personnel. Elle rappelle une évidence scientifique : l’influence du psychisme sur le cancer n’a pas pu être établie. Martine Rossel dénonce dès lors les effets pervers de la tentation de réécrire l’histoire à travers le prisme de la psychologie : c’est, potentiellement, ouvrir la porte à la culpabilité. Cela sous-entend également qu’avec de la volonté et de la combativité, les patients auraient une prise directe sur leur maladie et pourraient tout, ou presque (page 3).

On le répète : le cancer est une maladie encore mal comprise, dont les origines se situent au carrefour de notre environnement et de nos gènes. L’hérédité fait ainsi partie des pistes qui sont explorées par les scientifiques. Il existe en effet des prédispositions génétiques dans certaines familles. Le risque est alors accru, mais pas automatique, pour leurs membres de développer un type de cancer bien précis. On estime aujourd’hui que 5% à 10% des cancers ont une origine héréditaire. Quand un important faisceau d’indices laisse supposer une histoire familiale à risque, il est utile de procéder à des tests génétiques pour, ensuite, adopter les mesures de prévention qui s’imposent (page 4).

De prévention, il en sera également question au salon Planète Santé live, qui se tiendra fin novembre à Lausanne. Les ligues suisse et romandes contre le cancer s’associeront à cette 2e édition du Salon Suisse de la santé, dédié cette année au cancer et à la santé connectée. Elles proposeront aux visiteurs un stand ludique et informatif sur le cancer de la peau – en augmentation en Suisse – et la protection solaire, meilleur moyen d’éviter les mélanomes. Le soutien psychologique, logistique et administratif que les différentes ligues offrent aux patients et à leurs proches sera également thématisé auprès des visiteurs (page 6).

Je vous souhaite une bonne lecture et vous remercie chaleureusement de votre soutien, toujours aussi précieux.

Anita DROZ, Directrice
Ligue vaudoise contre le cancer